Déconfinement: les prémices d’une catastrophe sanitaire annoncée. Notre vie et celle de nos enfants ne sont pas une partie de poker.

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Déconfinement: les prémices d’une catastrophe sanitaire annoncée. Notre vie et celle de nos enfants ne sont pas une partie de poker.

Pour réussir le confinement, l’État a mis le paquet afin d’encourager les citoyens à rester chez eux pour sauver des vies.
Une campagne qui a bien marché malgré certaines brebis galeuses.

De même, pour réussir le déconfinement, la communication dans ce sens conjuguée au fait que certaines personnes ont hâte d’une part de retrouver leurs habitudes « d’avant guerre » ( pour paraphraser le fameux  » nous sommes en guerre  » du Président Emmanuel Macron) et d’autre part remettre leurs enfants à l’école à cause d’une  » rude cohabitation  » entre parents et enfants pour certains, a là aussi bien fonctionné avant même le 11 mai.

Il suffit de mettre le nez dehors pour voir une grande différence et une hausse inquiétante de la fréquentation des usagers durant le vrai confinement sans la perspective du déconfinement du 11 mai et aujourd’hui.
En prenant le tramway ce samedi 2 mai pour faire des courses entre porte de vanves et porte d’Orléans, j’ai constaté que tout le monde était déjà dehors.
Les rues étaient noires de monde. Pire le tramway était surchargé , impossible de respecter la moindre distanciation sociale dans certains endroits de Paris et les transports publics. Le gouvernement réfléchit et prévoit des mesures pour faire respecter la distanciation sociale a partir du 11 mai dans les transports mais il n’a pas compris et ne voit pas que la fréquentation des transports est déjà inquiétante, certains ayant déjà commencé le déconfinement avant l’heure. Si de nombreuses personnes avaient des masques, d’autres n’avaient absolument aucun masque et semblaient être inconscientes des risques qu’ils prennaient pour eux comme pour les autres. Le même constat est fait dans certaines lignes du métro. Gouverner c’est prévoir. Avant même d’utiliser le terme « déconfinement », ils auraient dû anticiper et prévoir des contrôles et réguler le flux.

Alors soit tout ce qu’on nous dit est erronée : la dangerosité du virus du coronavirus était fausse jusqu’à présent et donc la population ne court aucun risque. Soit ce virus est dangereux et je crois réellement, qu’avec plus de 244 000 morts dans le monde, effectivement #Covid19 fait des ravages et est nuisible.
#Covid19 va t-il devenir plus docile par miracle le 11 mai?

Déconfiner la population alors que le nombre de morts est toujours élevé et qu’il n’y a pour le moment aucun vaccin à l’horizon est pour ma part d’une grande irresponsabilité.
Qu’en est il du principe de précaution ?
Est-il devenu comme tous les principes de la République un élément à géométrie variable selon les intérêts du présent ?

Au début de la crise sanitaire, l’Etat justifiait la fermeture des écoles en disant entre autres que les enfants étaient porteurs sains et risquaient de le transmettre, ce qui est une évidence et il n’est pas nécessaire de sortir de Saint-Cyr pour s’en rendre compte. En outre, de nombreuses études montrent que les enfants sont autant vulnérables que les adultes. Au vu du protocole sanitaire complexe et impraticable dans les écoles avec des enfants en bas âge, remettre ses enfants à l’école est un risque que chaque parent prend en son âme et conscience. Et sachez que la responsabilité des politiques pourrait ne pas être engagée. Ils ne protègent pas nos enfants mais soyez en sûr , ils savent se protéger. Notre seule consolation pour la population et les victimes en cas de catastrophe serait la mise en place de commission d’enquêtes parlementaires, de rapports…tout un lot de procédés qui dormiront dans les tiroirs au grand dam des victimes et de leurs familles. En tant de guerre, les enfants seront-ils des chairs à canon?
Aujourd’hui, l’Etat a changé de fusil d’épaule, il souhaite avec le déconfinement remettre nos enfants à l’école. Doit-on sacrifier les enfants et prendre autant de risque avec un retour précoce à l’école ? Deux mois d’école valent-ils tous les risques du monde? L’Italie est-elle plus prévoyante en n’ouvrant les écoles qu’en septembre?

Seul l’avenir nous dira si les politiques ont eu tort ou raison . Une chose est sûre, l’histoire, avec le recul, est assez puissante pour passer à la loupe toutes ces failles dans la gestion hasardeuse de cette pandémie du coronavirus.
Le changement de paradigme sur l’intérêt d’utiliser ou non les masques pour le grand public en est le symbole.

J’espère avoir tort mais un déconfinement précoce pour des raisons économiques ou pour permettre à la majeure partie de la population d’attraper le virus afin de favoriser plus d’immunité ou de rendre le virus moins dangereux est une politique machiavélique. Nos hôpitaux sont-ils prêts ? Avons nous du jour au lendemain désormais plus de lits? N’oublions pas que de nombreux malades ont été envoyés d’urgence en Allemagne ou dans d’autres régions par train spécialement équipés? Nos soignants auront-ils encore la force de faire face à une recrudescence des malades en cas de déconfinement précoce ?

Et la Santé des citoyens ne peut pas et ne doit pas être une partie de poker. Certes l’erreur est humaine mais quand la vie de millions de citoyens en dépend, l’erreur prend une autre dimension et devient impardonnable.
Le principe de précaution et la vie des citoyens sont non seulement précieux et aucun homme politique ne devrait les piétiner.
Pour rappel, le comité scientifique n’est pas favorable à un déconfinement précoce notamment à la date du 11 mai.

Wait and see, affaire à suivre pour ceux qui ont auront la chance de survivre car qu’on le veuille ou non #Covid19 n’a pas encore dit son dernier mot.
Ibra Khady Ndiaye