Dossier spécial 10 mai commémoration de l’esclavage et point sur la situation dans certains pays du Sahel. Avec l’historien François DURPAIRE, l’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault, Président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, Biram Dah Abeid, Président IRA (Initiative de Résurgence du Mouvement Abolitionniste en Mauritanie ),Catarina Madeira-Santos, EHESS, Christophe Prochasson, président de l’EHESS, Benedetta Rossi, University of Birmingham, Ali Bouzou, secrétaire général de l’ONG Timidria, Niger.

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Dossier spécial 10 mai commémoration de l’esclavage et point sur la situation dans certains pays du Sahel.
Avec l’historien François DURPAIRE, l’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault, président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, Biram Dah Abeid, Président IRA (Initiative de Résurgence du Mouvement Abolitionniste en Mauritanie ), le Martin Luther King des temps modernes, Catarina Madeira-Santos, EHESS, Christophe Prochasson, président de l’EHESS, Benedetta Rossi, University of Birmingham : « L’abolition- nisme ouest-africain : introduction et contextualisation ». Ali Bouzou, secrétaire général de l’ONG Timidria, Niger.
Par Ibra khady Ndiaye.

On commémore chaque année le 10 mai l’esclavage, un crime contre l’humanité qui a durée 400 ans et fait 25 millions de déportés de l’Afrique vers l’Europe et les États-Unis.
Initié par l’ancien Président Jacques Chirac en 2006, la « journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition » est célébrée pour la première fois le 10 mai 2006.
Elle a plusieurs objectifs comme nous l’explique l’historien François DURPAIRE:

D’autres initiatives ont également été prises avec la création de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage dirigée par l’ancien Premier Jean-Marc Ayrault.
Aujourd’hui, cette fondation a de nombreux défis car ce crime contre l’humanité est toujours d’actualité.
Ses nombreuses conséquences notamment le racisme entre autres demeurent un fléau.

Malgré la fin du commerce triangulaire qui par sa durée, son objectif et son organisation industrielle, n’a pas la même dimension que la forme de l’esclavage moderne qu’existe encore aujourd’hui dans certaines zones du monde notamment dans certains pays du Sahel.
C’est le cas en Mauritanie ou au Niger.
Figure emblématique de ce combat, Biram Dah Abeid, Président IRA
(INITIATIVE DE RESURGENCE DU MOUVEMENT ABOLITIONNISTE EN MAURITANIE) , le « Martin Luther King des temps modernes » mène un combat sans relâche contre l’esclavage en Mauritanie. Dans ce pays, elle est une réalité pour des milliers de personnes. C’est également le cas au Mali et au Niger où ce système inhumain est encore entretenu par ceux qui bénéficient de l’exploitation honteuse et criminelle de leurs prochains et qui les considèrent comme leurs choses.Dans ce flot d’injustice, de très rares personnes se battent pour mettre fin à cette pratique d’un autre temps. Biram Dah Abeid, en fait partie. Il est le porte drapeau et l’espoir de tout un peuple dans la lutte contre l’esclavage.
Malgré les mois passés en prison, l’ homme reste déterminé dans son noble combat face au reste du monde qui tourne le regard sauf une personne qui a pris à la surpise générale une décision courageuse.
Quand Donald Trump donne des leçons au reste du Monde y compris au Pays des Droits de l’ Homme. L’Amérique de Donald Trump avait suspendu la Mauritanie de l’AGOA (African Growth Opportunities Act ) à cause de la persistance de l’esclavage. Connu sous son sigle anglais AGOA pour (Loi sur la Croissance et les Opportunités de Développement en Afrique), la mesure américaine permettait à certains pays africains remplissant certaines conditions (démocratie, droits de l’homme et environnement des affaires) d’exporter des produits locaux vers l’Amérique en franchise totale des droits de douane.
Abolie en 1981, criminalisée récemment, cette pratique reste encore de mise dans le pays selon les organisations des droits de l’homme qui pointent régulièrement du doigt la passivité de l’Etat.
Dans la lettre adressée au Congrès américain dans laquelle il expose sa décision de suspendre la Mauritanie, le président Donald Trump insiste particulièrement sur l’esclavage héréditaire. Le Président américain et le congrès auront d’ailleurs usé de toute leur influence il y a quelques mois pour pousser le FMI à reconsidérer sa coopération avec Nouakchott.
L’esclavage est donc une réalité souvent niée par les autorités qui, comble de l’ironie, envoient au Niger du personnel pour lutter contre ce fléau. Certains diront que c’est l’hôpital qui se fout de la charité, d’autres penseront à la parabole de la paille et de la poutre prononcée par Jésus-Christ, dans son sermon sur la montagne :  » Avant d’enlever la paille de l’œil de ton voisin, retire la poutre qui est dans le tien ».Mais pour le militant Biram Dah Abeid, l’esclavage n’est pas une fiction en Mauritanie :  » moi, même ma grand mère paternelle a vécu toute sa vie comme esclave, mon père était même esclave lorsqu’il était dans le ventre de sa mère. C’est la loi chez nous, une loi toujours en vigueur. Une loi défendue encore par une autre loi votée en 2017 qui interdit de critiquer la version locale de la charia islamique qui autorise, justifie, légitime, sacralise et codifie l’esclavage chez nous… Nous sommes en confrontation avec le monde, nous les esclaves. Le monde est ligué contre nous, la diplomatie française comme la diplomatie de l’ Union européenne est une diplomatie mercantiliste. On ne reconnaît pas toutes les révolutions françaises qui s’adressaient à l’humanité. Dans l’action des responsables, on ne reconnaît pas les principes qui ont fondé l’ Europe dans le traitement de l’Union Européenne des questions de l’esclavage avec ses partenaires en Mauritanie et ailleurs.
Les élites du tiers monde et dans les propres sociétés africaines. Les nombreuses déconstructions de ce cancer de l’Humanité… Le problème c’est que la fougue et l’arrogance légitime doivent être mise en oeuvre pour destructurer la sérénité mentale et suprémasiste dans laquelle baignent les maîtres. Ils baignent dans une arrogance indescriptible… »
Il revient en profondeur sur ce fléau en Mauritanie:

Laila Mint Ahmed est membre de l’ IRA, elle parcourt la Mauritanie pour arracher les esclaves des mains de leurs maîtres. Elle témoigne:  » une jeune fille a accouché, ses  » maitres » ont pris un fourneau et ont versé les braises sur le bébé. Le nourrisson est décédé. Les maîtres ont dit tu as besoin d’être libre pour travailler. »
En vidéo son témoignage :

Réunis à l’occasion d’une conférence organisée à Paris, Catarina Madeira-Santos, EHESS, Christophe Prochasson, président de l’EHESS, Benedetta Rossi, University of Birmingham : « L’abolition- nisme ouest-africain : introduction et contextualisation ». Ali Bouzou, secrétaire général de l’ONG Timidria, Niger, et secrétaire exécutif du réseau ouest-africain de lutte contre l’esclavage : « G5 Sahel et Niger : défis et stratégies ».
Biram Dah Abeid, député mauritanien et président de IRA Mauritania : « L’esclavage aujourd’hui en Mauritanie ».
Abdel Wedoud Ould Cheikh, Université de Lorraine ont abordé de fond en comble ce fléau:

Ibra Khady Ndiaye

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