Sénégal: « Macky Sall, wagniil sa galathie gnou diam la autrement dit il est urgent de mettre de l’eau dans ton vin ou dans ton bissap »
Un président qui emprisonne des journalistes (par exemple Pape Alé Niang), qui ferme des radios ( par exemple Walfadri), qui emprisonne de nombreux citoyens qui sont depuis plusieurs mois à Rebeuss, donne une mauvaise image de notre démocratie en persécutant de la sorte Ousmane Sonko.
On se souvient aussi de l’affaire Khalifa Sall, emprisonné plusieurs mois, de Karim Wade, forcé à l’exil après la prison.
Macky Sall a divisé le Sénégal et le pays n’a jamais autant été partagé. De nombreux sénégalais s’inquiètent mais restent muets par hypocrisies ou par droit de réserve.
Sur le plan des réalisations, il a fait des choses mais la liberté de la presse, des citoyens et d’opinion sont beaucoup plus importantes.
Sur le plan de le démocratie, il lui reste à respecter la Constitution notamment l’article 27.
On connaît tous ses nombreuses déclarations sur le fait qu’il ne peut pas faire un troisième mandat.
De nombreuses personnes ne font pas de la politique, se battent pour ne pas prendre position mais trop c’est trop.
Il laisse une mauvaise image de lui et aujourd’hui avec les images des événements du &§ février c’est notre pays et sa démocratie qui sont mis à mal.
C’est une erreur de vouloir empêcher aux sénégalais d’aimer ou de choisir librement Ousmane Sonko ou un autre candidat.
Si l’APR veut ne pas disparaître, il est urgent d’arrêter les dégâts.
Le parti doit choisir plusieurs candidats, organiser des élections internes et élire un candidat légitime comme cela se fait dans toutes les démocraties et avec tous les partis politiques du monde.
Nul n’est irremplaçable et nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs.
Le Sénégal a une tradition démocratique, la rue sénégalaise a tenu tête à Abdou Diouf ( 1ère alternance), ensuite à Abdoulaye Wade ( 2ème alternance démocratique), c’est au tour de Macky Sall ( 3ème alternance démocratique insh Halla).
Pour ce dernier, c’est même naturel car l’article 27 de la Constitution le permet ( pas de plus de deux mandats consécutifs).
Par ailleurs, faire appel à Israël pour former les forces de l’ordre sénégalaise contre la guérilla urbaine est un choix discutable.
Ce pays est certes un partenaire économique du Sénégal. Il y a depuis des années un ambassade à Dakar.
Toutefois, connaissant l’histoire de Tsahal avec toutes les bavures sur le peuple palestinien, l’ État du Sénégal pourrait faire un autre choix pour former une partie de ses forces de l’ordre.
Ce choix est donc une faute morale.
Et dans cette escalade, les vrais républicains, les citoyens épris de justice ont fait leur devoir de dénoncer les nombreuses dérives.
Malgré tout le régime s’entête et nous conduit dangereusement tête baissée dans des lendemains incertains.
Mais une chose est sûre, il y a des éléments qu’aucun être humain ne maîtrise.
Quel sera l’élément incertain, imprévu qui fera basculer les choses ?
Il arrivera si rien n’est fait. Ceux qui s’inquiètent, déplorent l’image désastreuse qu’on envoie au reste du monde ont raison. Notre démocratie devrait dépasser de telles situations. La liberté d’expression est aujourd’hui menacée au Sénégal avec les nombreuses arrestations. Notre pays ne sera jamais la Corée du Nord, ni la Guinée Equatoriale ou certains pays connus de tous. Un seul homme, un seul prince a le droit de vie ou de mort sur les citoyens.
Quant aux « sourds muets », ceux qui pour leurs intérêts personnels ont préféré sacrifier l’intérêt général du Sénégal, l’histoire, les personnes de bonne foi retiendront.
Ce n’est pas à un président sortant de faire le tri des candidats à une présidentielle à la place du peuple. Ce qui est arrivé avec Karime Wade et Khalifa Sall ne peut pas arriver avec le leader de Pastef.
Les sénégalais ne laisseront jamais faire quelque soit le prix. Ce manque de fair-play, d’élégance est juste déplorable. Demain, l’ensemble des responsables doivent rendre des compte devant une justice objective.
Ibra Khady NDIAYE
Citoyen apolitique, farouchement opposé au tripatouillage de la Constitution quelque soit le pays en Afrique. La vie humaine est plus importante que les intérêts des uns et des autres.