« Mon pays, cet amant diabolique! » Partie 2. Les sociétés africaines aujourd’hui christiannisèes ou islamisèes n’appliquent en rien les recommandations divines de la probité.

Théoriquement, l'Afrique d'une manière générale et le Sénégal en particulier ont hérité d'un ensemble de système de valeurs. Au Sénégal, nos pères nous ont légués les valeurs de diom, de ngor, de kersa.... Toutefois, au-delà de la théorie pourquoi chaque citoyen ne l'applique pas à la lettre,  tous les peuples qui se sont développées ont fait des sacrifices dans ce sens. À quoi sert de revendiquer urbi et orbi sur tous les toits du monde d'avoir des valeurs, des croyances religieuses, de l'éthique si au quotidien, dans la pratique, ils ne sont pas montrés dans nos actes au quotidien.

0
5547
Spread the love
Théoriquement, l’Afrique d’une manière générale et le Sénégal en particulier ont hérité d’un ensemble de système de valeurs.
Au Sénégal, nos pères nous ont légués les valeurs de diom, de ngor, de kersa…. De la même manière, la parenté à plaisanteries entre les ethnies existe pour réguler la société sénégalaise contre les conflits.
Cela participe solidement à la consolidation de la paix et du vivre ensemble et ces valeurs éthiques devraient nous offir la garantie d’une société où la droiture ne devrait souffrir dans aucun secteur: des politiques au citoyen ordinaire.
Les références à l’histoire des femmes de Nder, des guides religieux sur la morale ne manquent pas.
Elles sont connues par chaque citoyen. La tradition orale a joué son grand rôle sur ce plan.
Aujourd’hui, si on a un regard critique sans complaisance et sans hypocrisie, on voit que nos sociétés souffrent de nombreux maux.
Si on compare la société occidentale et africaine dans la gestion des biens publics, la conclusion est sans appel.  Nous avons d’une part l’Europe qui dans l’ensemble n’a aucune référence ou aucune croyance en Dieu mais qui a mis en place un système économique mille fois plus juste dans la répartition des richesses pour sa population. Ici le service public relève dans l’ensemble tous les défis. Les hôpitaux , les universités, les transports publics…fonctionnent très bien. La séparation de l’Etat et de l’Eglise est également une réalité (loi de 1905). En Europe l’État est sorti de la religion et la religion de l’État mais elle a opté pour une répartition des richesses plus juste. Les sociétés africaines aujourd’hui christiannisèes ou islamisèes n’appliquent en rien les recommandations divines de la probité. Une minorité prédatrice s’accapare des richesses nationales du bien public au détriment de la population. Comparaison n’est pas pas raison Dieu est annoncé partout mais personne n’applique les principes élémentaires de la croyance..
Cette réussite s’explique certes par plusieurs facteurs. Mais ce qui nous intéresse ici, c’est de s’interroger sur l’échec dans nos pays qui se revendiquent pourtant très croyants avec des valeurs censées permettre la bonne gestion des biens publics.
À quel moment, si on prend l’exemple du Sénégal, a t-on pris cette mauvaise pente ? Peut-on rectifier le tir? A t- on la ferme volonté de changer ?
Peut-on construire une nation sans certains fondamentaux ?
Certains peuples sont connus par leur civisme et leur sens élevé de l’honneur.
Notre pays et ses traditions ont toujours incarné ces valeurs.
Toutefois, au-delà de la théorie, pourquoi chaque citoyen ne l’applique pas à la lettre,  tous les peuples qui se sont développés ont fait des sacrifices dans ce sens. Aux acteurs politiques, culturels, aux hommes religieux de bâtir de nouveaux types de citoyens pour un nouveau départ.
Tant que la corruption et le culte de l’argent facile sont érigés en roi, tous les efforts de construction d’une nation développée seraient comme un coup d’épée dans l’eau.
Un système économique et social sans faille est seul source d’épanouissement. À nous de maintenir le système actuel où parfois les nombreuses limites nous causent tous les torts du monde.
Certains agents de l’Etat avec la complicité de ce dernier qui ferme les yeux vivent de dessous de table, de la corruption.
Les citoyens qui pour obtenir rapidement un document dans son droit graisse la patte de certains fonctionnaires. Des entreprises en font de même pour obtenir des marchés.
Au final ce système merdique devient la norme au grand dam de nos États et de leurs citoyens qui comme un retour de bâton ou un boomerang nous maintient dans la situation économique et sociale actuelle.
À quoi sert de revendiquer urbi et orbi sur tous les toits du monde d’avoir des valeurs, des croyances religieuses, de l’éthique si au quotidien, dans la pratique, ils ne sont pas montrés dans nos actes au quotidien.
Que chaque citoyen fasse de tel sorte que dans son rapport avec son prochain, lorsqu’il est  seul dans la rue par exemple, le fait de jeter par terre un sac plastique lui soit impensable. Dans la circulation que son comportement soit irréprochable pour son bien être et pour ses concitoyens….
Si les nombreuses digues ont cédé, la justice doit être dans cet idéal un rempart. Sans doute au delà de la morale, de l’esprit civique et citoyen très développés dans de nombreuses populations à travers les pays modèles dans le monde, la justice permet d’éviter tous les abus que nos pays en développement connaissent au quotidien.
Être malade est une chose, reconnaître sa maladie en est une autre mais c’est également un grand pas pour aller de l’avant.
Combattre l’égoïsme sur toutes les formes est une prérogative pour bâtir une nation.
Nous le savons tous, l’intérêt général doit primer sur tout. « Il faut choisir entre le champagne pour quelques-uns et l’eau potable pour tous »
Thomas Sankara
Aujourd’hui, c’est tout le contraire de ce qui se passe dans nos pays.
Les politiques ne sont que le reflet de la société. Le partage du gâteau a de beaux jours devant nous tant que nous ne changeons pas profondément.
Ibra Khady Ndiaye
A lire:  » Mon Pays, cet amant diabolique » Partie 1